La philosophie est comme la musique, qui existe si peu, dont on se passe si facilement : sans elle il manquerait quelque chose, bien qu’on ne puisse dire quoi. (...)
On peut, après tout, vivre sans le je-ne-sais-quoi, comme on peut vivre sans philosophie, sans musique, sans joie et sans amour. Mais pas si bien ». Si j’entame mon édito par cette citation de Jankélévitch, c’est qu’elle révèle ce que je pense profondément de la musique : on ne peut pas vraiment vivre sans. Elle nous ouvre à la conscience d’une vérité supérieure, et nous permet tout à la fois de nous rejoindre les uns les autres dans notre humanité, de par l’universalité dont elle est porteuse, et de nous élever par les sentiments qu’elle fait naître en nous. Un triple mouvement vers le haut, vers les autres et au creux de nous-même, en somme. Cette année, les Rencontres suivent le mouvement et étendent leurs « ailes » vers de nouveaux territoires, portées par un élan de musicalité heureuse. Les récentes vicissitudes qui ont jeté un voile sombre sur la musique et la culture en général n’ont en effet pas eu raison de la ferveur des artistes, des organisateurs et, nous l’espérons, du public. S’il est une impulsion dont nous nous félicitons, c’est celle qui voit émerger en Balagne la volonté unanime d’accorder une place plus grande à la culture, ce qui nous permet de porter le flambeau de la musique plus haut, plus loin : 17 villages, 23 lieux et 30 concerts. Sans oublier que les Rencontres, au-delà des merveilleux artistes qu’elles convient l’été, se poursuivent l’hiver avec nos concerts des Invernale, mais aussi le reste de l’année avec les différentes académies (musique classique et musique à l’image). Ce volet met en exergue la formation et la transmission qui, vous le savez, me tiennent tout particulièrement à cœur. Le cap des 20 ans est franchi et c’est en ambassadeurs encore et toujours plus fervents que nous abordons cette nouvelle page des Rencontres.
Marcuri u 17 di Aostu, 9 ore è mezu di a sera
Mercredi 17 août, à 21H30
Cappella Santa Restituda, CALINZANA
Chapelle Sainte Restitude, CALENZANA
" Mozart " par les Artistes Résidents
Mozart, comme Bach et Chopin est certainement le compositeur le plus cité et le plus célèbre de l’histoire de la musique.
Ces trois noms sont liés dans l’exceptionnel programme d’ouverture des Rencontres 2022 à Calenzana, consacré au génial compositeur Viennois !
Distantes dans le temps ces trois figures s’influencent et se croisent :
Bach et Mozart dans le sublime Quintette K.452 et notamment son ouverture, Mozart et Chopin dans le Rondo K.511 pour piano, illustration parfaite de la chaine artistique et esthétique qui constitue la trame de l’histoire de la musique et peut être l’histoire même de la beauté.
La sublime version présentée de la symphonie concertante K.364 en sextuor est une version historique d’une redoutable difficulté pour les interprètes qui assument à la fois la partie d’orchestre et de solistes.
W.A MOZART
Quintette vents et Piano K.452
Largo-Allegro Moderato.
Larghetto
Allegretto.
Rondo K.511
Symphonie Concertante violon et Alto, K.364
Allegro maestoso
Andante
Presto
Manuel Escauriazza,Cor, Théo Sarrasin basson, Paul Atlan Hautbois, Joé Christophe,clarinette, Denis Pascal, piano. MP Milone, Alexis Derouin, violoncelles, Issey Nadaud, Yume Fujise altos, Alexandre Pascal et Simon Milone Violons
Ghjovi u 18 di aostu, 11 ore di a mane
Jeudi 18 août, à 11H00
Chiesa di GALERIA
Eglise de GALERIA
Elsa MOATTI et Simon MILONE (violons)
La musique de Georg Philipp Telemann, déploie une esthétique typique du XVIIIe siècle : abandonner les constructions polyphoniques savantes, jugées contraires à la raison, faire parler, chanter, la mélodie avec un soupçon d’audace harmonique, dépeindre ou évoquer la nature, tout cela pour toucher, pour plaire, pour étonner parfois, pour éveiller chez les auditeurs des passions diverses au moyen de l’expérience sensible.
C’est dans la tradition de la grande virtuosité violonistique de cette époque que Joseph Haydn, compose son duo op99. La musique y reste expressive et comparable aux plus belles pages de ses quatuors à cordes.
Sur les traces de Léopold Mozart, Viotti, Pleyel, Spohr, Ferdinand David ou de Charles Auguste de Bériot, les duos pour deux violons sont souvent associés au cheminement de tout violoniste. Dans les années 1930, Bartók écrit 44 duos suite à une commande d'une méthode pédagogique.
Bartók explore dans la diversité de ses sources populaires les plus vraies (hongroises, roumaines, slovaques, serbes, arabes, etc.), son habileté de compositeur, son langage de modalité à atonalité, en passant par des superpositions étonnantes.
L’Italien Luciano Berio s’inspirant de son illustre ainé laissera 34 duos pour deux violons composés de 1979 à 1983.
Berio signe des pièces courtes où ses mélodies trouvent leur essence dans les chants folkloriques. Chaque duo est dédié à une personnalité musicale de notre temps.
Telemann, Sonate canonique n°1
Bartók, 44 duos pour deux violons Sz. 98, extraits
Haydn, 2e duo pour 2 violons op. 99
Berio, Duos pour violons, extraits
Telemann, 1re sonate de Telemann pour 2 dessus TWV 42:e13
Haydn, 3e duo pour 2 violons op. 99, final
Ghjovi u 18 di aostu, 6 ore di a sera
Jeudi 18 août, à 18H00
Chiesa di LUMIU
Eglise de LUMIO
« Satie, Clair de lune » par Ensemble la Chimera
Comme en réponse à la glorieuse lumière qui inonde Lumio ce concert est entièrement consacré aux mystères et à la poésie lunaire de la musique française : depuis F.Couperin et les célèbres barricades Mystérieuses ou autres suites à Domniso jusqu’au plus ésotérique et rêveur de nos compositeur: Erik Satie qui pour première fois depuis 20 ans est joué au cours des Rencontres Musicales. Ni Fauré par la subtilité de son écriture de ses derniers opus ni Debussy et son énigmatique sonate pour violoncelle et piano ne sont en reste !
F.Couperin: les Barricades Mystérieuses
E.Satie Prélude du Fils des étoiles, "la Vocation", Gymnopédies 1, 2 et 3,
G.Fauré : trio op.120
-Allegro non troppo
-Andantino
-Allegro vivo
E.Satie: Gnosiennes n°1 et 3
C.Debussy Clair de Lune, sonate pour violoncelle et piano
Marie-Paule Milone, violoncelle, Denis Pascal , piano .
Alexandre Pascal violon, Alexis Derouin violoncelle, Denis Pascal Piano, Marie-Paule Milone, violoncelle.
Ghjovi u 18 di aostu, 9 ore è mezu di a sera
Jeudi 18 août, à 21H30
Cappella Santa Restituda, CALINZANA
Chapelle Sainte Restitude, CALENZANA
« Noche Serena – Tonos y tonadas » par les Artistes Résidents
Il y a plus de 500 ans, l’Europe découvre la “Terra Ignota Australis”, qui devient par la suite “l’Amérique”. L’un des plus importants échanges culturels de l’histoire commence alors, après une conquête menée pour des raisons d’ordre purement économique et militaire.
Au cours de cette période se produit alors un véritable syncrétisme entre les deux cultures. Le programme du concert se penche sur cet aspect des choses en examinant une région géographique spécifique, les “Virreynatos” – le long de la chaine de montagnes des Andes, – dans un contexte historique, philosophique, économique, religieux et sociologique bien particulier : les trente dernières années du XVIIème siècle, génération qui suivit “l’Âge d’Or” (renaissance de la littérature espagnole). Ce fut un moment de l’histoire où l’Espagne était épuisée et diminuée, sa monarchie affaiblie, ses ressources économiques dépensées, sa population en diminution et, pire, sa capacité de créativité – si influente trente ans auparavant – en plein déclin. Ce déclin s’étendit inévitablement dans les arts en général, la musique et le théâtre en particulier.
Le titre Tonos y Tonadas fait référence à ce phénomène : contrairement au reste de l’Europe, l’Espagne à l’époque, ne produit pas de musique baroque instrumentale et la qualité de sa littérature était inégale. Les musiciens utilisèrent donc le style Tono Humano (chanson profane), créé par les gens ordinaires, comme base de leur travail. Ainsi apparut un style de ballade qui n’était pas complètement opposé à la musique religieuse de ce temps, mais simplement différent dans sa forme et son contenu, n’ayant pas sa profondeur intellectuelle ni la pureté de sa forme mais une fraicheur et une forme naturelle. En Amérique latine, les Tonadas, ballades et chansons populaires issues en particulier des Virreynatos, sont directement influencés par la littérature et les formes de musique populaire décrites précédemment.
Ce programme regroupe une série de thèmes communs aux deux cultures et qui caractérisent ce type de musique : DESENGAÑO (Désenchantement), ressenti pour ce qui est perdu, ce qui est désiré mais jamais réalisé, COPLAS (Versets populaires), qui traitent des sentiments les plus intimes, chantées pendant les FIESTAS (fêtes populaires) ; SOMBRAS (Ombres), qui exprime la peur ou la recréation de l’inconnu, ARRAIGO (Enracinement) aux personnes ou aux choses, aux espaces ou aux instants, OJOS (Yeux), qui représente le lien entre le “je” et le “tu”, et pour finir MISTERIO (Mystère), qui accompagne l’expression des sentiments profonds, notamment le sentiment religieux. Tous ces éléments communs aux deux cultures ont contribué à un enrichissement intellectuel mutuel
Désenchantement : Ay amargas Soledades (anonyme), Quien te amaba ya se va (anonyme. arr E Egüez)
Versets : Chayita del Vidalero (R. Navarro. arr Q. Gato), Vuelve Barquilla (L. de Vega. arr Q. Gato), Pampa de los Guanacos (C. Juárez – A. Carabajal. arr Q Gato)
Ombres : Vidala para mi Sombra (J. S. Espinoza. arr Q Gato), Ya las Sombras de la Noche (anonyme), Quiero ser Luz (D. Reguera. arr E Egüez)
Enracinement, Compadre del Sol (G. Torcetta – A. Cuadros. arr Q Gato), De los alamos vengo (Juan Vazquez), Sueño de la Vendimia (I. Guerrero – J. Viñas. arr P. Martí)
Yeux : Tonada El Diamante (anonyme), Vuestros ojos (anonyme), Milonga triste (H. Manzi – S. Piana. arr Q Gato), Ojos azules (anonyme. arr E Egüez)
Fête : Jácaras (G. Sanz), Canarios (G. Sanz)
Mystère : Muerto estáis (anonyme. arr. E Egüez), Noche serena (L. Rigou – G. Di Giusto. arr Q Gato)
Ensemble la Chimera :
Bárbara Kusa (voix), Luis Rigou (voix, flûte des Andes), Margherita Pupulin (violon), Sabina Colonna-Preti (viole de gambe), Lixsania Fernández (voix, viole de gambe), María Alejandra Saturno, (violoncelle, viole de gambe), Federico Abraham (contrebasse), Juan José Francione (charango, guitare), Quito Gato (guitare, percussion), Eduardo Egüez (théorbe, guitare, vihuela, direction générale)
Sabatu, u 20 di aostu à 11 ore di a mane
Samedi 20 août à 11H00
CALVI, Catedrala San Ghjuva - Battistu
CALVI, Cathédrale Saint-Jean Baptiste
Airs sacrés par les Artistes résidents
On oublie à quel point la musique baroque est porteuse d’élévation pour l’auditeur.
Les plus beaux airs sacrés de JS Bach résonnent également chez les athées et les croyants: la musique inexplicablement les convie à un partage qui les dépasse et les réuni.
La spiritualité qui émane de l’art baroque sacré franchit le cadre imparti par l’église et à l’inverse les plus beaux airs d’opéra semblent bruler d’une intensité mystique, quasi religieuse.
Jean Sébastien Bach
Aria B.988 trio à cordes Sinfonia BWV 21.Aus liebe will mein heiland sterben BWV 244
Erbarme dich BWV 244 Ich habe genug BWV 82
Adagio et allegro BWV1079 trio à Cordes
Vivaldi
Vedro Com mio diletto
Haendel
Se pieta (Giulio Cesare)
Simon Milone, Alexandre Pascal, Yume Fujise (violons), Issey Nadaud alto, Alexis Derouin (violoncelle), Thomas Stantinat (contrebasse), Paul Atlan (hautbois), Eva -Nina Kozmus (flute) Marie-Paule Milone (mezzo soprano)
Sabatu, u 20 di aostu à 6 ore di a sera
Samedi 20 août à 181H00
Cappella San Francescu, ZILIA
Chapelle Saint François, ZILIA
« Lumières, Beethoven, Mozart, Jadin » par les Artistes Résidents
W.A.Mozart Adagio et fugue pour cordes do Mineur KV 546 - Quatuor hautbois et corde en fa majeur K.370
L.V Beethoven: Variation sur la ci darem la Mano WoO28, Hautbois, clarinette, basson
L.JADIN fantaisie clarinette et cordes
Joë Christophe, Dominique Vidal (clarinettes), Paul Atlan (hautbois), Théo Sarazin (basson), Alexis Derouin (violoncelle), Issey Nadaud (alto), Simon Milone et Alexandre Pascal (violons)
Sabatu, u 20 di aostu à 9 ore è mezu di a sera
Samedi 20 août à 21H30
Cappella Santa Restituda, CALINZANA
Chapelle Sainte Restitude, CALENZANA
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Joséphine BAKER, « PARIS Mon Amour »
par Magali Léger et l’ensemble Contraste
S’inspirant de l’extraordinaire concert de 1968 à l’Olympia - sans doute son plus beau tour de chant
- l’Ensemble Contraste souhaite retrouver, au travers de sa nouvelle création, la complicité magique de la mythique Joséphine Baker avec son public. Ce spectacle est un hommage à la carrière et à la vie de cette formidable chanteuse, danseuse et meneuse de revue américaine, devenue française en 1937, qui fut une grande figure dans la résistance à l’occupant pendant la Seconde Guerre Mondiale et qui utilisera sa grande popularité dans la lutte contre le racisme et pour l’émancipation des Noirs. Considérée comme la première star noire, devenue égérie des cubistes et portée par l’enthousiasme des Parisiens pour le jazz et les musiques noires, Joséphine Baker a conquis le cœur des parisiens et des français en quelques années, de la Revue nègre de 1925 à J’ai deux amours en 1931... L’Ensemble Contraste et Magali Léger veulent à leur manière faire revivre cette artiste qui marqua le Paris de l’après-guerre dans sa musique, sa proximité avec le public et son engagement politique de résistante.
Ensemble Contraste : Magali Léger (soprano), Johan Farjot (piano), Pascal Mabit (saxophone), Elsa Moatti (violon), Antoine Pierlot (violoncelle)
Dumènica u 21 di aostu, à 6 ore di a sera
Dimanche 21 août, à 18H00
Chiesa di FELICETO
Eglise de FELICETO
"Beethoven, Hymne à la joie" par les artistes résidents
Grand réformateur et visionnaire de la musique occidentale, Beethoven a eu le génie de s’appuyer sur des formes anciennes et construire un langage et des formes nouvelles, mêlant la plus haute intensité d'expression à la forme la plus travaillée.
C’est ce mélange étonnant que ce concert illustre partant des premiers opus du maitre viennois jusqu’aux ultimes sonates pour piano, dont l’op110 qui est certainement la plus sensible et la plus bouleversante de ses œuvres pour piano, trouvant l’inspiration et l’évocation de la douleur existentielle humaine dans des citations de la passion selon St Jean de JS Bach.
L.v.Beethoven: sonate en sol mineur op.5 N°2 violoncelle et piano
Adagio Sostenuto ed espressivo Allegro molto piu tosto presto;
Rondo allegro.
L.v. Beethoven 2 valses Anhang 14
Sonate op.110Moderato cantabile molto espressivo, Allegro Molto, Adagio,
manon troppo, Fuga - Arioso
Denis Pascal (piano), Marie-Paule Milone (violoncelle)
Dumènica u 21 di aostu, à 9 ore è mezu di a sera
Dimanche 21 août, à 21H30
Ciardinu di a Capella Santa Restituda, CALINZANA
Jardins de la Chapelle Sainte Restitude Calenzana
Restitution des compositions des élèves de l’académie de musique à l’image
Le personnage de Betty Boop est certainement l’un des plus populaires de l’histoire du cinéma. Derrière la jeune fille aux allures provocatrices et sensuelles se cache une personnalité particulièrement profonde et affirmée. Betty est libre, indépendante, aventurière, bienveillante et ne manque pas de caractère pour se défendre des mauvaises intentions et de la brutalité des hommes qu’elle rencontre. De film en film, Betty endosse même de nombreux rôles jusqu’à devenir la première femme Présidente des États-Unis en 1932 ! De 1930 à 1939, à travers ses différentes réalisations, la société de production Fleischer fait évoluer le personnage de Betty Boop en parallèle de l’histoire du pays et de la condition des femmes dans la société américaine. Le code de bonne morale, dit « code Hays » de 1934 est un témoin significatif de cette époque qui contraint le personnage de Betty Boop à de nombreux changements : sa robe fuseau moulante est remplacée par une robe plus longue et ses activités sont réduites à celles de la vie domestique... Malgré tout Betty ne cesse de faire preuve de créativité pour rester elle-même et rappelle, aujourd’hui encore, l’importance des luttes menées pour l’égalité et la liberté. A travers ce ciné-concert électronique, les spectateur·rices sont invité·es à redécouvrir cette héroïne sous un nouvel angle. L’omniprésence de la musique jazz des films originaux était particulièrement novatrice pour l’époque. Aujourd’hui la musique électronique étant devenue une véritable culture populaire, on peut imaginer que Betty Boop s’en serait certainement emparée pour accompagner ses nouvelles aventures et nous communiquer, à tou·tes, sa vision moderne de la société. Cette démarche de création s’inscrit également dans une volonté d’amener le public à la rencontre des outils et instruments propres à la musique électronique. Grâce à leur présence et à leur visibilité sur scène ainsi qu’à quelques interventions orales, le public est invité à mieux cerner les possibilités musicales offertes par ces instruments.
Programme composé de 6 courts métrages :
Minnie the Moocher (1932), Betty Boop for President (1932), Snow White (1933),
The Old Man of the Montain (1933), Penthouse (1933), Sally Swing
Musique composée et interprétée par Thibault Cohade
Luni u 22 di aostu, à 6 ore di a sera
Lundi 22 août, à 18H00
Chiesa di Montemaggiore
Eglise de Montemaggiore
« Rêves » par les Artistes Résidents
Si l’on a souvent opposé Brahms, Schumann, et Wagner, c’est certainement à cause de la référence continue et assumée de Brahms avec la musique ancienne, et le militantisme forcené de R.Wagner pour le spectacle total, l’opéra immersif et la liberté nouvelle dans la forme influencé en cela par Beethoven et les innovateurs libres comme Berlioz;
La douceur des lieder de Wagner ne dit rein de cette violente révolution et nous conduit plutôt dans les profonds les rêves d’amour de son opéra Tristan.
Tandis que les variations du premier sextuor J.Brahms sont le direct témoignage de l’influence baroque sur le dernier des compositeurs romantiques allemands.
Richard Wagner wesendonck lieder
Der Engel, Stehe still, Im Treibhaus, Smerzen, Traüme.
Johannes Brahms Sextuor à cordes N°1 op.18
Allegro ma non troppo, Andante ma moderato, scherzo, poco allegretto.
Shuichi okada, Alexandre Pascal, Simon Milone, (violons) Issey Nadaud, Yume Fujise (altos), Alexis Derouin (violoncelle), Marie-Paule Milone (mezzo-soprano et violoncelle), Thomas Stantinat (contrebasse)
Luni u 22 di aostu, à 9 ore e mezu di a sera
Lundi 22 août, à 21H30
Ciardinu di a Capella Santa Restituda, CALINZANA
Jardins de la Chapelle Sainte Restitude Calenzana
SOUL CITY
Ne pouvant plus s’exprimer à l’extérieur à cause de la crise sanitaire, des musiciens Corses et de la région Parisienne se sont donc réunis virtuellement et ont enregistré quelques « vidéos de confinement », revisitant à la sauce « Motown » des classiques d’artistes et groupes pop ou rock comme les Beatles ou Lou Reed, le tout à l’initiative de Charly Ménassé.
Au-delà du plaisir de s’exprimer, le résultat et l’accueil du public, même virtuel, ont été une réelle source de réconfort pour ces artistes qui ne pouvaient plus s’exprimer et communiquer autrement que par internet. Il n’en fallait pas plus pour qu’à la première occasion, le groupe se forme réellement.
Le répertoire de ce groupe fait un tour d’horizon de la Soul, se promenant des origines jusquà la funk des années 70. Les plus grands artistes y sont représentés, Ray Charles, Aretha Franklin, Otis Redding, Jackson 5, Tina Turner, The Suprêmes, Marvin Gaye mais aussi Stevie Wonder et des groupes comme Tower of Power, Earth Wind and Fire ou Incognito.
Ensemble Soul City :
Orchestrations & direction musicale : Charly Ménassé
Gilles Cianfarani (Piano, claviers) Nicolas Zimako (Basse) Antoine Belgodere (Guitare)
Charly Ménassé (Batterie) Eric Mula (Trompette, bugle) Franck Guicherd (Trompette, bugle) Vincent Pochy (Saxes) Fabien Cyprien (Trombone) Kiro (Chant)
Audrey Letac (Chant)
Marti u 23 di aostu, à 11 ore di a mane
Mardi 23 août, à 11H00
Chiesa di PALASCCA
Eglise de PALASCA
« Visions d’Orient » par les Artistes résidents
L’orient révèle au XIX siècle n’est pas celui que nous connaissons, Schumann dans ses "visons d’orient" nous parle de l’Europe de l’est et de la Hongrie, de même le romantisme qualifie de porte de" l’orient l’Espagne et l’Afrique du nord…C’est donc bien à cette l’Europe de l’orient que ce concert est dédié, à la douce er profonde rêverie de Borodine, Glazounov et Glière jusqu’au compositeur moderne tchèque O. KUKAL et si brillante fantaisie pour cordes et clarinette.
Reinhold Glière duo op.39 violon, violoncelle.
Alexandre Glazounov : Rêverie Orientale (clarinette et quatuor à cordes)
Alexander Borodine : Nocturne
Ondrej Kukal Clarinettino op. 11 - (clarinette, quatuor à cordes + contrebasse)
Joe Christophe (clarinette), Alexandre Pascal, Elsa Moatti, Simon Milone, Shuichi Okada (violons), Issey Nadaud alto, Alexis Derouin, Marie-Paule Milone (violoncelles).
Mercredi 24 août, à 18H00
A Casazza CALINZANA
A Casazza CALENZANA
Cet enregistrement des deux amis et collaborateurs Federico Bracalente et Daniele Di Bonaventura est né il y a presque 10 ans de l’idée de fusionner les sonorités de leurs instruments respectifs, le violoncelle et le bandonéon, en un seul et unique son. Après une longue période de recherche et d’expérimentation, les artistes ont jeté leur dévolu sur le répertoire vocal polyphonique du XVe et XVIe siècle pour représenter leur projet, qu’ils ont retravaillé tout en y incluant une part d’improvisation et de liberté.
Federico Bracalente (violoncelle) Daniele di Bonaventura (bandoneon)
Mercredi 24 août, à 19H30
Chiesa San Blasio CALINZANA
Eglise Saint Blaise CALENZANA
“Canciones ” par le duo Saint Saëns Julia Knecht et Olivier Cangelosi
La soprano Julia Knecht et le pianiste et chef d’orchestre Olivier Cangelosi ouvrent le bal grâce à un récital travaillé autour de la thématique hispanique. Au programme des grands airs d’opéra de compositeurs espagnols mais également d’autres, français par exemple, ayant composé une œuvre liée à la péninsule ibérique. « Nous jouerons bien sûr Carmen de Georges Bizet », précise Julia Knecht. Les partitions jouées ont une particularité. Il s’agit de morceaux populaires espagnols réarrangés par le compositeur français pour les adapter à son œuvre. Un concert pour novices et initiés « C’est un concert vocalement populaire et savant », prévient la soprano. Pendant une heure, initiés et novices en matière d’opéra et de musique classique pourront se retrouver dans le récital joué sur scène. En autre grâce à Manuel de Falla et ses Siete canciones populares. « Ces mélodies retracent des émotions diverses telles que l’amour ou la trahison » Le voyage, en plus d’être introspectif, sera frayera également un chemin à travers les villes espagnoles. Chaque air retraçant son appartenance à un endroit donné. Direction Cadix grâce à l’œuvre de Léo Delibes, Les filles de Cadix, ou encore Granada avec le compositeur mexicain Agustin Lara. « À la fin, nous chanterons tous ensemble, public et artistes »
« Siete Canciones Populares » Manuel de Falla Julia Knecht Soprano et Olivier Cangelosi
« Pastorale » sonate n.15 op 28 en re majeur L.W Beethoven Olivier Cangelosi
« Les Filles de Cadix » Leo Delibes Julia Knecht Soprano et Olivier Cangelosi
« Del Cabello mas sutil » Fernando Obradors Julia Knecht et Olivier Cangelosi
« Danses espagnoles » (1.2 et 5) Fernando Granados Olivier Cangelosi
« Granada » Agustin Lara Julia Knecht Soprano et Olivier Cangelosi
« No puede ser » Pablo Sorozobal Julia Knecht Soprano et Olivier Cangelosi
Extraits de Carmen G. Bizet « Seguedille » et « Habanera » version soprano
Bis : « Ninghe » Canciones negras Xavier Montsalvagte
Julia Knecht (soprano), Olivier Cangelosi (piano)
Ciardinu di a Capella Santa Restituda, CALINZANA
Mercredi 24 août, à 21H30
Jardins de la Chapelle Sainte Restitude CALENZANA
Colorature hors norme et mondialement acclamée, aussi à l’aise dans le répertoire lyrique que dans la mélodie ou le jazz, la grande Patricia Petibon explorera dans ce récital en compagnie de la pianiste Susan Manoff les recoins les plus originaux et fantaisistes du répertoire de la mélodie.
Plusieurs moments du parcours donnent le ton : verve parigote, rêverie, veine tragi-comique, amour, caprices zoologiques et même recettes de cuisine. En conviant Bacri, Escaich, Hahn, Satie, Poulenc, Rosenthal, Obradors, Villa-Lobos, Turina et Canteloube la chanteuse à la chevelure cuivrée nous réserve une soirée musicale où se mêleront poésie, humour et fantaisie.
Auprès de la Rose, Postouro sé tu m’aymo - Joseph Canteloube
Trois jours de vendange - Reynaldo Hahn
N’aï pas ieu de moi - Joseph Canteloube
Lok Gweltaz (piano solo) - Yann Tiersen
A la mar (extrait « Melodias de Melanconia ») - Nicolas Bacri
Le chant des lendemains - Thierry Escaich
La rencontre - Jean Cras
Yuzin (piano solo) - Yann Tiersen
Néère - Reynaldo Hahn
Piano Blues No. 3 - Aaron Copland
Oh Danny Boy - Arrangement Laurent Levesque
Les gars qui vont à la fête - Francis Poulenc
Avant dernières pensées (piano solo) - Erik Satie
Statue de Bronze, Fido fido - Manuel Rosenthal
Je ne suis pas ce que l’on pense - Oscar Strauss (extrait « les Trois Valses)
Idylle (piano solo) - Erik Satie
Dona Janaîna - Francisco Mignone
Alfonsina y el mar - Ariel Ramìrez
Ah majo de mi vida (Maja Dolorosa) - Enrique Granados
El vito - Fernando Obradors
Nesta Rua - Hector Villa-Lobos
Tu pupila es azul - Joaquìn Turina
La Danza de la moza donosa (piano solo) - Alberto Ginastera
La Bonne Cuisine : Plum Pudding, Queues de bœuf, Tavouk guenksis, Civet à toute vitesse - Leonard Bernstein
Prélude no 2 (piano solo) - George Gershwin
Granada - Augustin Lara
Patricia Petibon (soprano), Susan Manoff (piano)